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C’est le nombre moyen d’élèves par classe touché par le harcèlement scolaire.
En France, le harcèlement scolaire concerne près de 750 000 enfants chaque année. Depuis 2017, la lutte contre le harcèlement à l’école s’est intensifiée avec la mise en œuvre de politiques publiques nationales. Par exemple, la loi du 2 mars 2022 a permis la création du délit de harcèlement scolaire qui prévoit jusqu’à 10 ans de prison en cas de suicide ou tentative de suicide de la victime. Elle a également amélioré le droit à une scolarité sans harcèlement et a permis le déploiement du programme de prévention et de lutte contre le harcèlement (pHARe). Ce programme est devenu obligatoire dans les écoles et les collèges publics depuis la rentrée 2022 et a été étendu aux lycées publics à la rentrée 2023.
C’est le nombre moyen d’élèves par classe touché par le harcèlement scolaire.
De tentatives de suicide chez les jeunes de moins de 15 ans au cours des dix dernières années.
Des collégiens déclarent s’être sentis harcelés au cours d’une année scolaire.
a été victime d’au moins un acte de cyber-violence de façon répétée.
Conscient de ce phénomène grandissant, en partenariat avec l’Éducation nationale, le Grand Chalon a porté en novembre 2021 un premier projet baptisé « Non au harcèlement ». Au départ, l’objectif était de toucher les collégiens et de leur faire prendre conscience des risques du harcèlement et de ses conséquences.
Très vite, les enseignants et tous les encadrants de jeunes adolescents se sont mobilisés pour mieux connaître et appréhender les situations de harcèlement. « C’est important de libérer la parole des enfants, mais il faut être en capacité de la recevoir » explique Annie Lombard, Vice-Présidente en charge des solidarités et de la santé.
Des partenaires comme Zoom, le réseau de transport du Grand Chalon, et l’équipe de basket professionnelle Elan Chalon s’impliquent aussi dans le mouvement en développant leurs propres actions. Au « Chalon School Games », 800 élèves de CM2 avaient été invités pour participer à des ateliers de prévention sur le « respect » et le « bien vivre ensemble ». Cette action perdure et sera reconduite en 2026.
Pour maintenir la mobilisation, une semaine dédiée à la lutte contre le harcèlement scolaire est organisée chaque année au mois de novembre. Au programme : un spectacle 100 % local imaginé par la Compagnie des Totors auquel participe les élèves de 5ᵉ et les élèves des cycles 2 et 3 des écoles du Grand Chalon. La représentation est suivie de moments d’échange pour sensibiliser les élèves et encourager la bienveillance à l’école. Ce spectacle est également ouvert au grand public. Au total, entre 1 500 et 1 800 élèves sont sensibilisés tout au long de la semaine.
En 2023, les équipes de l’Espace Santé Prévention du Grand Chalon ont intégré l’équipe ressource du programme pHARe de l’Éducation nationale. Elles accompagnent des classes et interviennent auprès des directeurs d’écoles et de leurs équipes éducatives en présentant la méthode de préoccupation partagée de Jean-Pierre Bellon, philosophe et pionner en France de la lutte contre le harcèlement scolaire. 250 enseignants sont concernés, de la maternelle jusqu’aux établissements d’enseignement supérieur.
Les équipes du Grand Chalon accompagnent également les communes pour la mise en place de projets adaptés à leurs besoins et problématiques rencontrés (établissements scolaires, foyers éducatifs, structures pour personnes en situation de handicap).
En 2025, les équipes du Grand Chalon commencent à étendre encore leur champ d’actions. Elles sensibilisent le personnel périscolaire du Grand Chalon, mettent en place des formations à destination des encadrants des mineurs, déploient la formation de jeunes relais en lien avec le programme pHARe, créént des outils pour aider les parents et encadrants à repérer les signaux faibles des enfants, etc… Objectifs : sensibiliser le plus grand nombre !
Pour 2026, les équipes souhaitent poursuivre l’amélioration et le déploiement de ces temps de sensibilisation.
En parallèle, la mobilisation continue de s’élargir sur le territoire. A ce jour, plusieurs partenaires sont engagés et associés au projet . « Le harcèlement scolaire ne s’arrête pas à la porte des collèges, des lycées ou des écoles. Il est parfois pire dans les bus, en périscolaire ou dans sur internet ! Il est important que l’ensemble des acteurs se mobilisent. » explique Annie Lombard, Vice-Présidente en charge des solidarités et de la santé.
Ensemble avec le Grand Chalon, les partenaires du programme « Non au harcèlement ».
Ce projet « Non au harcèlement » est soutenu par le Contrat de Ville pour l’année 2025.
Article publié en novembre 2024 – mis à jour en octobre 2025